NVIDIA, producteur historique de cartes graphiques, s’était récemment lancé dans les processeurs ARM, utilisés dans certains appareils mobiles (avec un GPU intégré). Une grande révolution est venue ces dernières années dans le secteur des GPU : leur utilisation pour des calculs non graphiques, fournissant même la plus grosse partie de la puissance de calcul du superordinateur le plus rapide du moment (voir le top 500 de novembre 2012). Il semblait logique de vouloir combiner ces deux aspects – ce sera bientôt chose faite, avec la plateforme Kayla.
Cette plateforme est constituée d’un processeur mobile Tegra avec un GPU NVIDIA (basé sur l’architecture Kepler), pour une puissance de calcul encore jamais atteinte sur mobile. Parmi les technologies supportées, on note CUDA 5 et OpenGL 4.3. De manière très physique, cet ensemble n’est pas particulièrement compact (il convient plus pour des tablettes que pour des smartphones), mais donne un avant-goût des possibilités de Logan, la prochaine génération de processeurs Tegra (qui sera bien plus compacte que Kayla).
Avec le support d’OpenGL 4.3, on peut s’attendre à des effets graphiques bien plus avancés que ce que l’on trouve actuellement sur les applications mobiles (avec le support de la tessellation, notamment). CUDA 5 est une plateforme très avancée de GPGPU : on pourrait s’attendre à avoir des applications de reconnaissance (faciale, d’objets, etc.) très rapides et efficaces sur des téléphones. Ainsi, les performances de ces appareils deviennent comparables avec les performances d’un ordinateur plus classique.
Le portage de code ne devrait pas être d’une complexité énorme. NAMD, un logiciel de simulation de dynamique moléculaire, a été porté en deux jours sur cette nouvelle plateforme ; le logiciel de lancer de rayons de NVIDIA, OptiX, a, lui, été porté en une journée à peine.
Source : http://blogs.nvidia.com/2013/03/gpu-computing-comes-to-tegra/