La compatibilité ascendante

Cobos est un produit composé d’une partie client (les plug-ins eclipse) et d’une partie serveur (un ensemble de scripts sur un serveur en fait).

Depuis le tout début du projet, nous avons décidé de donner la possibilité à nos utilisateurs de faire les montées de version client et les montées de version serveur indépendamment. ils ont ainsi tout leur temps pour faire évoluer les postes client, valider une nouvelle version serveur, la mettre en ligne pour quelques utilisateurs bien choisis, bref, tout que ce qui rend la vie Devops meilleure…

Comment avons-nous fait, me direz-vous ?

Eh bien, nous nous sommes appuyés sur ce que l’on appelle la compatibilité ascendante (concept bien connu de nos amis d’IBM car ils se sont engagés la dessus dans les années 60 quand ils ont conçus l’architecture mainframe)

compatibilité ascendante ? il s’agit en fait de compatibilité ascendante ET descendante (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Compatibilit%C3%A9_ascendante_et_descendante)

Définissons la compatibilité descendante :
Le nouveau serveur est compatible avec la version cliente précédente
Le nouveau client est compatible avec la version serveur précédente

Compatibilité ascendante :
l’ancien client est compatible avec la nouvelle version serveur
l’ancienne version serveur est compatible avec la nouvelle version client

En fait, c’est quand on développe une nouvelle version qu’il faut se poser la question. (Je connais des développeurs qui se sont fait des noeuds au cerveau avec ça, lol)

Pourtant, ce n’est pas si compliqué que ça finalement, il faut juste faire un peu attention.

1er point / connaitre la version de l’autre composant :
Le serveur annonce au client son niveau de version lors de la connection.
Le client annonce son niveau de version lorsqu’il envoie une requête au serveur (toutes les requêtes sont donc marquées avec la version du client).

2eme point / s’adapter à la version du partenaire :
La, c’est un peu plus compliqué car on ne peut pas faire n’importe quoi.
D’après ce que l’on a dit précédemment , il y’aurait 4 cas. Voyons voir ça de plus près :
– coté client :
Si j’ai en face de moi un serveur plus ancien, je dois adapter certaines de mes requêtes pour être conforme au format attendu et masquer dans l’interface les fonctionnalités non disponibles coté serveur.
Si le serveur est à la dernière version, nous avons la même version , tout va bien.
Si le serveur est à une version supérieure, c’est son problème, pas le mien.
– coté serveur :
Si j’ai en face de moi un client plus ancien, il faut que je continue à traiter ses requêtes « à l’ancienne » pour respecter la version précédente du protocole applicatif.
Si le client est à la même version, tout va bien.
Si le client est à une version supérieure, c’est à lui de faire attention, ce n’est pas mon problème.

Ben, il n’y a que 2 cas finalement – ou il y en 6 – ? Ce que l’on remarque, c’est que la compatibilité ascendante est assurée par la compatibilité descendante du partenaire – je vous laisse y réfléchir – Il n’y a donc effectivement que 2 cas à prendre en compte.

Pour Cobos, nous avons fait un choix basé sur des principes simples (mais contraignants):
– nous supportons 2 versions majeures (version courante et version précédente)
– nous garantissons que la version courante sera supportée par la version suivante (je redis exactement la phrase précédente mais c’est mieux si c’est écrit)
– il n’y a donc pas de changement de protocole applicatif entre 2 versions majeures, nos API doivent de ce fait être bien conçues pour être les plus stables possibles – ne pas hésiter à prévoir un peu trop large au départ, c’est tout un art… -.

et voila !

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