juin
2005
Sur décision du Tribunal de Grande Instance Paris du 13 juin 2005, les principaux FAI ont reçu l’ordre d’interdir l’accès des internautes français à un site révisionniste.
Ayant déjà obtenu des moteurs de recherche français Google, Yahoo et Voila qu’ils suppriment le site AAARGH (L’Association des Anciens Amateurs de Récits de Guerres et d’Holocaustes) de leurs pages de résultats, des associations anti-racistes ont attaqués les FAI pour leur imposer des mesures de filtrages empêchant les internautes français d’accéder au site AAARGH. A noter que les versions étrangères de ces mêmes moteurs de recherche permettent d’accèder malgré tout au site incriminé.
Hormis toute considération sur la décision de censurer un site internet pour ses opinions, en contradiction avec la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par l’ONU en 1948 et dont l’article 19 stipule : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. », est-il possible techniquement d’appliquer cette décision de justice ?
Très difficile disent les FAI ! A moins de bloquer l’adresse DNS de l’hébergeur et ainsi censurer tous les autres sites hébergés par lui, ou encore de filtrer les URL consultés par les internautes et ainsi censurer toutes les pages dont l’adresse contiendra le mot « AAARGH » ; il n’existe pas ne méthode efficace.
D’ailleurs les auteurs du site AAARGH ne se privent pas de fournir à leur lecteurs les différentes techniques possibles pour contourner un tel filtrage, dont voici un florilège :
- ne pas utiliser les versions francophones des moteurs de recherche
- utiliser un anonymiseur qui va lire le site à la place de l’internaute : c’est l’adresse IP de l’anonymiseur qui consulte le site, les anonymiseurs n’étant en général pas situé en France, ils ne seront pas filtrés ; de plus ils suppriment le titre des pages et les mots clés (des méta-balise) afin de rendre inopérant les contrôles parentaux ; enfin, l’anonymiseur envoi à l’internaute la page qu’il aura lu
- consulter les nombreuses copies du site hébergés à l’étranger, qui elles, ne font pas l’objet de mesures de filtrage
- consulter les « Porte-documents » de Yahoo et autres site stockant des copies des principaux documents du site AAARGH
- s’inscrire à la newletter du site pour recevoir les adresses des nouvelles copies
On voit que dans les pays démocratiques la censure du Net reste heureusement quasi-impossible. Aussi scandaleuses que puissent être les opinions de certains, la censure n’est pas la solution. Le devoir de mémoire doit se baser sur l’éducation et la transmission d’élements historiques et pas sur la négation des opinions contraires.
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