mars
2013
Le sujet de l’impact du cloud computing sur les DSI est récurrent ces derniers mois, le spectre de voir l’informatique de l’entreprise délocalisée quelque part sur le Net fait planer une véritable menace sur le rôle et l’avenir des équipes informatiques au sein de l’entreprise, mais ce dont je voudrai parler dans ce billet, c’est de l’impact de cette technologie (ou cette tendance…) non pas sur les DSI des groupes (Entreprise mère) mais sur leur filiales, principalement dans les pays dit émergents ou en voie de développement (Afrique, Amérique latine…). Je m’explique, toute entreprise multinationale est constituée de l’entreprise mère qui chapote des filiales éparpillées un peu partout dans le monde, la stratégie informatique dans ces filiales suit le plus souvent celle dictée par la DSI de la maison mère ou dit autrement le groupe.
Avant le développement du Net, une entreprise se devait d’avoir une informatique en local dans ses filiales, d’y avoir des serveurs de messagerie, contrôleur de domaine, serveurs d’applications… en gros l’équipe IT local avait du vrai travail d’informaticiens :), puisque il fallait mettre en place et maintenir tout ça… Ensuite il y’a eu le développement d’internet et la déferlante du web, où là aussi on avait encore besoin de compétences locales, beaucoup de développements se faisait sur place, l’IT local avait de véritables challenges à relever et représentait une véritable plus value pour le business.
Mais aujourd’hui il en est autrement, les stratégies des DSI tendent vers le outsourcing et la centralisation de toute l’informatique au niveau du groupe, les devs sont sous-traités chez des prestataire externes, supervisés par la DSI groupe, et maintenu par ces même prestataires, ou au mieux par des équipes au niveau du groupe, tous les système sont hébergés en dehors du pays, la messagerie, une partie de la sécurité, même le contrôleur de domaine, tout y passe… ce qui rend les filiales de simples unités consommatrice de l’IT produite plus haut par le groupe, et réduit le travail des équipes informatiques locales à la simple fonction de support niveau 1 (pas très passionnant comme tâches…) avec un transfert technologique moins important que par le passé, et un esprit d’initiative complètement inhibé, ce qui a pour conséquence une diminution considérable de la valeur de l’IT local et des perspectives d’évolution très réduites… Alors faut-il vraiment s’en inquiéter ? l’informaticien doit-il s’adapter et apprendre plus le management que la technologie elle même ? où tout simplement aller voir du coté des SSII (encore faudrait qu’il y’en ait des performantes !!)si l’herbe est plus verte…
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