Outil ô combien utile à tout développeur Qt… et pourtant ô combien détesté ! Il fonctionne bien, mais n’est pas la partie la plus maintenable de Qt. On a déjà exploré ce que tout remplaçant potentiel de qmake doit être à même de faire (et une liste de commentaires et questions à ce sujet). Notamment, toute une série d’outils actuellement disponibles ont été étudiés, aucun ne remplissait totalement ce cahier des charges (la discussion a bien continué pour Qt 5 sur la mailing list). C’est pourquoi un projet interne à l’équipe de développement de Qt a été lancé pour tester l’une ou l’autre idée, d’où un tout nouvel outil : la Qt Build Suite, qbs, à prononcer cubes.
C’est tout sauf qmake : pas de lien à la version de Qt, génération d’un graphe de compilation propre à partir de la description de haut niveau du projet, plus de génération de Makefile suivi d’un appel à make/nmake/gmake ou autre. En lieu et place, qbs agit comme un make parallèle, il appelle directement le compilateur, l’éditeur de liens et tout autre outil utile à la compilation du projet (à la manière de SCons ou Ant).
C’est un nouveau langage déclaratif : après QML, l’environnement Qt semble se mettre à la mode déclarative. En réalité, le langage utilisé par qbs est une version allégée de QML. Il fournit une représentation facile à utiliser pour l’EDI, tout en laissant la liberté d’écrire des expressions JavaScript. L’éditeur de fichier de projet devrait gérer lui-même toutes les listes de chaînes littérales et, pour les constructions plus compliquées, n’agir qu’en tant qu’éditeur de texte (ces expressions n’étant requises que si l’on a besoin de plus de puissance… et laissant alors littéralement tout faire, au vu de l’extensibilité). Par exemple :