décembre
2004
Relativement récemment, Microsoft a déposé un brevet concernant les dispositifs de pointage multifonctions. Celui-ci a été immédiatement interprété par une large partie de la communauté du libre comme un « brevet sur le double click ». Une mise au point s’imposait et je me permets ici de donner ici une brève explication de la chose.
Par ce brevet, Microsoft brevète l’utilisation « étendue » de tout dispositif mécanique qui permet à un dispositif de pointage de réaliser un nombre de fonctionnalités supérieur que celui pour lesquels il est à priori prévu… Exemple, un bouton, qui a priori est seulement fait pour appuyer dessus (si-si, je vous assure), peut voir son nombre de fonctionnalités augmenté: en appuyant 2 fois de suite ou encore avec un appui prolongé, déclenchant une fonctionnalité différente.
Ainsi, cela inclurait l’utilisation de l’écran en tant que dispositif de pointage, et s’appliquerait donc aux Pocket PC et autres Palm…
La chose la plus importante à noter est que ce brevet concerne un dispositif mécanique couplé avec l’utilisation d’un logiciel.
Par conséquent, s’il était déposé sous la législation européenne, ce brevet serait légal, puisque rentrant dans le cadre des directives de 1986 et ne concernant pas seulement un logiciel mais également un dispositif mécanique… Conclusion: la loi sur les « brevets logiciels » qu’on essaie de faire passer actuellement en Europe n’a rien à voir avec ce qui précède…
Son acceptation, en revanche, n’est pas sans susciter quelques critiques, puisque le critère de nouveauté (nécessaire à un dépôt de brevet) peut être questionné. Mais les brevets disposant en quelque sorte d’un principe de priorité (« premier déposé, premier servi »), Microsoft a obtenu le brevet.