novembre
2009
Pour bien montrer qu’on maîtrise son sujet il est indispensable d’utiliser le bon vocabulaire.
C’est essentiel pour communiquer sur sa compétence, tout particulièrement lors d’un entretien d’embauche où il s’agira avant tout de montrer à son examinateur qu’il a du talent.
Ce petit lexique non exhaustif est fait pour vous aider à convaincre votre interlocuteur que vous êtes au moins aussi incompétent que lui. Conforté dans l’idée qu’il a enfin trouvé la personne à sa hauteur il ne pourra que vous engager à rejoindre son équipe de professionnels aguerris.
langage: qu’importe le langage puisqu’en fait ils se valent tous, n’importe quel langage ferait aussi bien l’affaire pourvu que ce soit le même que celui qui est exigé.
portabilité: le langage exigé a un plus par rapport aux autres langages. il est portable. c’est d’ailleurs le seul langage connu qui soit réellement portable. de plus il en existe déjà une implantation sur la plateforme exigée. qui est en fait la seule plateforme qui compte puisque c’est celle que tout le monde utilise. d’autres langages sont disponibles sur d’autres plateformes moins populaires mais ça ne sert à rien puisque personne ne les utilise.
objet: on ne dit pas une classe, on dit un objet. on ne programme pas à l’aide d’un langage de classes mais à l’aide d’un langage à objets. on ne déclare pas une nouvelle classe, on créer un nouvel objet. pour montrer qu’on est vraiment un pro de la programmation par objets on ne manquera pas d’hériter de cet objet puis d’instancier ce nouvel objet. pour les plus soigneux l’étape de l’implantation objet sera précédée d’une étape de modélisation objet où l’on aura préalablement établi toutes les relations inter-objets.
conception: ce qui importe c’est la conception. c’est pourquoi le langage exigé est un langage d’implantation. on pourrait aussi implanter à l’aide d’un langage de conception mais c’est inutile si on a une bonne conception et qu’on veut une implantation.
(trans-)typage: le problème avec le typage fort c’est que le compilateur ne comprend pas toujours ce qu’on veut faire. en particulier lorsqu’on a une bonne conception il est souvent utile de mieux documenter cette conception à l’aide d’indications de type qu’on insère dans le code. de cette façon le compilateur comprend mieux la conception. on pourrait utiliser un langage de conception mais alors il ne serait plus possible de documenter la conception dans le code, on perdrait un formidable outil qui permet de bâtir des architectures fiables.
syntaxique: on ne fait pas de la coloration lexicale, on fait de la coloration syntaxique. on ne désérialise pas un texte balisé, on écrit un parseur xml.
méta: si on ne sait pas comment le classer on le mettra dans une méta-liste. si on ne sait pas à quoi il sert on dira qu’il a un méta-rôle. un béotien pourrait penser que c’est indéfini mais un expert reconnaîtra tout de suite quand c’est méta.