Connaissez-vous les phases du changement en entreprise ?
On constate généralement quatre étapes lors d’un changement :
- d’abord l’étape de choc et de déni, où les utilisateurs expriment leurs craintes ;
- l’étape de révolte, où l’utilisateur cherche par tous les moyens à empêcher la mise en oeuvre de ce changement ;
- l’étape d’exploration, où les acteurs découvrent de nouvelles possibilités ;
- et enfin l’étape d’acceptation, où l’utilisateur maîtrise et motive son entourage.
Le schéma est certes un peu simple, mais il s’adapte bien aux cas réels en entreprise. Je n’en parlerai pas plus, d’autres le font beaucoup mieux que moi comme sur le site des échos …
Bien sûr on pourra facilement calquer ce schéma à l’adoption d’une solution Big Data en entreprise ; il suffit de parler de Big Data devant la machine à café pour légitimer ce cheminement, et sans aucun doute peut-on affirmer que la première étape est inévitable et risque d’être difficile …
Mais on peut aussi s’intéresser aux réactions dans le monde extérieur ; chez les éditeurs ou sur le net les émois sont nombreux.
Retour en arrière … Fin 2010 le big data arrive sur la toile (à en croire google trends ). Le phénomène prend de l’importance et certains s’en étonnent. Comme Oracle qui en mai 2011 s’interroge sur l’intérêt du big data en entreprise. En mai 2011 un document de 15 pages, Debunking the NoSQL Hype, est diffusé pour convaincre les entreprises qu’elles n’ont pas besoin de base NoSql. « Vous n’êtes pas Google » résonne comme une litanie ironique. Pourtant en octobre de la même année Oracle sort d’un carton poussiéreux une base NoSql fiérement montée sur son appliance… . Et depuis Oracle a sorti sa base estampillée 12c qui est parait-il taillée pour le Big Data !
Mais Oracle n’est pas le seul éditeur a retourner sa veste, Sybase aussi n’était pas prêt à mettre un kopek sur cette tendance. Dans un document intitulé « Le Décisionnel pour tous » on pouvait même lire que « le Big Data est un mensonge » ! . Et pourtant dans la 15.4 on peut trouver de l’Hadoop et une interface de programme MapReduce native utilisant SQL !
Il est légitime que les éditeurs s’affolent et défendent leurs solutions, mais on trouve aussi des traces de scepticisme dans les milieux « autorisés », comme le directeur de recherche à l’Inria Serge Abiteboul qui trouvait en avril 2012 que le big data était avant tout « un effet de mode« .
Même le grand analyste Philippe Nieuwbourg émettait des doutes sur l’intérêt du Big Data dans Decideo, en déclarant qu’on n’attirait pas les mouches avec du vinaigre … Et pourtant il allait trouver assez d’inspiration pour écrire un livre sur le sujet (qui n’est toujours pas sorti d’ailleurs à l’heure actuelle) !
Comme quoi vous concluerez facilement avec moi qu’on a abordé la dernière étape, celle de l’acceptation !
NB :
- Ca marche aussi avec le Hype Cycle du Gartner pour ceux qui connaissent
- Ok je concède un peu ma mauvaise foi et ma mauvaise interprétation des textes